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Publication details

Publisher: Peeters

Place: Leuven

Year: 1980

Pages: 489-506

Series: Revue philosophique de Louvain

Full citation:

Jean-Paul Wurtz, "Tschirnhaus et l'accusation de spinozisme", Revue philosophique de Louvain 78 (40), 1980, pp. 489-506.

Tschirnhaus et l'accusation de spinozisme

la polémique avec Christian Thomasius

Jean-Paul Wurtz

pp. 489-506

in: Revue philosophique de Louvain 78 (40), 1980.

Abstract

La publication de la Medicina mentis par Tschirnhaus, grand admirateur de Descartes et, surtout, de Spinoza, devait donner lieu à une vive polémique avec C. Thomasius (critique acerbe par Thomasius, riposte de Tschirnhaus publiée par Thomasius, et réponse de Thomasius, enfin projet d'une réplique de Tschirnhaus à ces nouvelles attaques). Non content de dénoncer dans cette œuvre des contradictions et une tendance au scepticisme et à l'épicurisme, Thomasius y releva surtout l'influence de Spinoza, dont la philosophie lui faisait horreur. Il fit d'abord apparaître que la conception de la méthode qui est développée dans la Medicina mentis était conforme à celle de Spinoza, ce dont Tschirnhaus essaya de se défendre. Le débat sur l'évidente influence de Spinoza sur Tschirnhaus dans le domaine de l'éthique, soulignée également par Thomasius, permit malgré tout à Tschirnhaus, après une première défense assez molle, de mettre en lumière certaines divergences entre ses conceptions et celles de Spinoza en cette matière, notamment touchant la définition de la vertu et celle du souverain bien. Enfin, Thomasius ayant voulu faire dériver de la philosophie de Spinoza l'idée de Dieu qui se dégage de la Medicina mentis, Tschirnhaus s'appliqua, en des lignes assez convaincantes, mais qu'il faut confronter avec d'autres textes qui nous sont restés, à nier toute conformité de sa conception de Dieu avec celle de Spinoza. De toute évidence, Tschirnhaus est de mauvaise foi en voulant nier toute influence de Spinoza. Mais, au delà d'un manque de courage et de la crainte de commettre un véritable suicide intellectuel, peut-être faut-il aussi voir dans ce reniement le seul moyen pour Tschirnhaus de propager malgré tout celles des idées de son maître à penser qu'il approuvait.

Cited authors

Publication details

Publisher: Peeters

Place: Leuven

Year: 1980

Pages: 489-506

Series: Revue philosophique de Louvain

Full citation:

Jean-Paul Wurtz, "Tschirnhaus et l'accusation de spinozisme", Revue philosophique de Louvain 78 (40), 1980, pp. 489-506.