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Publication details

Year: 1995

Pages: 157-179

Series: Revue germanique internationale - ancienne série

Full citation:

Myriam Bienenstock, "De l'esprit ", Revue germanique internationale - ancienne série 3, 1995, pp. 157-179.

Abstract

La « philosophie de l’esprit » au sens allemand du terme (Philosophie des Geistes) a parfois été considérée comme une réaction obscurantiste de rejet de la pensée française des Lumières. L’examen de l’usage qui fut fait du terme de Geist, au tournant du siècle en Allemagne, par des philosophes comme Kant, Fichte et Hegel met cependant en évidence l’inanité de telles idées : Kant ne fut pas un « illuminé » (ein Schwärmer), comme Jacobi, cherchant à entraîner les philosophes allemands dans le débat sur le panthéisme — le débat sur le sort de l’Aufklärung en Allemagne —, l’avait prétendu ; et il serait inexact de faire de la Doctrine de la science de Fichte une production du « génie ». Enfin, lorsque Hegel souligne que, pour comprendre l’œuvre de « ceux que l’on nomme génies », il faut la rapporter à 1’ « esprit » du peuple (Volksgeist) dans lequel elle fut élaborée, c’est-à-dire à l’histoire, il ne se fait pas l’apôtre d’un nationalisme étroit, mais tente de répondre à l’une des questions fondamentales des Lumières : comment éduquer le peuple à la liberté ?

Cited authors

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Year: 1995

Pages: 157-179

Series: Revue germanique internationale - ancienne série

Full citation:

Myriam Bienenstock, "De l'esprit ", Revue germanique internationale - ancienne série 3, 1995, pp. 157-179.